BIÈRES DE RÉ NE CONNAÎT PAS LA CRISE.
Réputée pour sa bière blanche, la petite société lance une blonde et une bio
La SARL Bières de Ré ne connaît pas la crise.
Rachetée en 2005 par Anne-Laure et Arnaud Roy, la petite société rétaise, implantée à Sainte-Marie-de-Ré, poursuit sa croissance.
Quatre ans après avoir fait le pari de tout plaquer (métier et maison en Charente) pour passer plus de temps ensemble, le couple a réussi à redresser une entreprise en liquidation judiciaire.
« Nous avons structuré la production, les finances, et développé les ventes », raconte Arnaud Roy, ancien cadre commercial.
Parrainées par un baron.
Aujourd'hui, les chiffres parlent d'eux-mêmes :
La société a multiplié le nombre de ses clients par cinq et son chiffre d'affaires par 2,5.
Elle produit 200 000 bouteilles par an contre 75 000 en 2005.
L'hiver dernier, Bières de Ré a doublé sa surface, passant de 400 à 800 mètres carrés.
Enfin, elle vient de lancer deux nouveautés.
Jeudi dernier, le couple recevait en toute simplicité le baron Jean-Léonard Taubert de Massy (chargé des relations extérieures dans la principauté de Monaco et cousin du prince Albert). « Nous nous étions rencontrés lors d'un dîner il y a quelques années et, depuis, on a sympathisé.
C'est un amateur de bière.
Quand il m'a dit qu'il voulait passer quelques jours avec sa femme sur l'île de Ré, j'ai sauté sur l'occasion pour lui demander de parrainer nos deux dernières bouteilles », s'en amuse le fabricant de bière artisanale.
Réputée pour sa Blanche de Ré qui s'adresse à une clientèle plutôt féminine, l'entreprise se lance sur le marché de la bière blonde.
Une révolution.
« Nos clients étaient demandeurs. Il a fallu un an à ma femme pour mettre au point la recette », poursuit-il.
100 % nature
Si l'orge est venu remplacer le blé, le processus de fabrication reste identique à la ligne que s'est donnée le couple 100 % naturelle.
Toutes les bières brassées ici respectent la loi de pureté de 1516.
Traduisez :
Uniquement à base d'eau, de malt, de houblon et de levure.
Ici, donc, pas de conservateur, ni de sucre ajouté, ni d'arômes.
Et pour aller encore plus loin, et toujours répondre à la demande de consommateurs, il y a désormais une blanche labellisée bio, dont les matières premières sont issus de l'agriculture biologiques.
Reconnaissance
Récompensés par une médaille d'argent en 2008 lors d'un concours national, la petite entreprise d'Anne-Laure et Arnaud Roy peut s'enorgueillir d'avoir obtenu la reconnaissance de ses pairs.
La commercialisation de ses produits reste toutefois essentiellement régionale, même si on trouve de la Blanche de Ré de Montpellier à Bordeaux en passant par Clermont-Ferrand.
Diffusées en grandes surfaces, dans les restaurants et vendues directement à la brasserie, les bières de Ré affichent un prix plus élevé qu'une bière standard.
« Normal, notre process d'industrialisation nécessite plus de main-d'oeuvre. Mais nous n'avons pas touché au prix depuis quatre ans, malgré la hausse des matières premières et du pétrole », explique Arnaud Roy.
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