La bière narbonnaise monte en gamme
L'Antre de l'Échoppe brasse depuis presqu'un an une bière 100 % made in Narbonne.
Il fallait oser.
Lancer une brasserie en plein coeur d'une cité foncièrement viticole, le pari n'était pas gagné.
Pourtant, à quelques jours du premier anniversaire de l'Antre de l'Échoppe, Renaud Maillard-Salin arbore un sourire qui en dit long.
Côté chiffres d'abord. « Notre but est de produire 200 hl à l'année ; on en est encore loin, mais avec les 60 à 70 hl actuels, on est en pleine croissance » , sourit le maître des lieux.
Qui a mis en fût le 18e brassin l'équivalent d'une cuvée de 400 l.
Côté variétés ensuite.
Car l'Estivale, la première bière brassée dans les caves de la rue Benjamin-Crémieux, a fait des petits.
Au rythme des saisons, elle a vu naître une Automnale, une Hivernale et une Printanière.
C'est d'ailleurs cette dernière que les amateurs peuvent trouver dans leurs bouteilles traditionnelles de 75 cl, consignées, en vente à la boutique.
Avec sa touche florale et de miel, « adoucie par la présence d'épeautre » , elle vit sa fin de carrière puisque la 2e Estivale pointe déjà le bout de son nez :
Elle sera officiellement présentée, et dégustée, à la fin du mois, au cours de Promaude, la foire de Lézignan.
Les connaisseurs vérifieront que le "cru" 2009 rejoint en qualité celui de 2008.
Avec bien sûr ces petites nuances qui font tout le charme d'une production artisanale.
Parallèlement à ces variétés saisonnières, une nouvelle gamme a été élaborée.
Des bières plus originales, plus typées et vendues dans des bouteilles de 33 cl.
La première, que l'on peut déguster depuis quelque temps déjà, est une noire.
Une vraie noire qui ne manquera pas de réveiller quelques souvenirs aux palais conquis par les boissons irlandaises.
Elle n'est ni plus ni moins qu'une interprétation narbonnaise de la fameuse Guinness.
Sans pasteurisation.
Ce qui lui garantit une conservation d'à peu près deux ans Baptisée "La Chimère de cendre" pour son côté à la fois médiéval et utopique.
Elle bénéficie d'une étiquette originale, imaginée par Olivier Faure, un dessinateur narbonnais, qui évoque le monstre moyenâgeux devant la silhouette de Saint-Just.
Dans quelques jours, une douce blonde va compléter le choix. La "Fée Bistande" se veut légère (entre 4° et 5°) et épicée avec des notes de coriandre et de menthe, pour la fraîcheur.
Elle aussi gardera une certaine opacité puisqu'elle ne sera pas filtrée.
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